La Leishmaniose
La Leishmaniose
Avec le recul, nous sommes malheureusement en mesure d’affirmer que la Leishmaniose dont certains chiens sont atteints à leur arrivée d’Espagne est une maladie qui peut, à part quelques exceptions dépendant de la localisation du foyer, permettre avec un traitement simple et peu coûteux d’assurer une vie confortable et normale aux animaux qui en sont atteints. En revanche, c’est une maladie quasiment inconnue de beaucoup de vétérinaires français éloignés du bassin méditerranéen qui affirment souvent qu’un seul dépistage effectué quelques mois après l’arrivée du chien suffit s’il est négatif.
Il n’en est rien ! Il arrive régulièrement que des chiens déclarent la maladie après plusieurs années de tests négatifs. Il faut donc systématiquement faire tester votre animal, tous les ans, par un test sanguin et non un test rapide, afin de vous assurer que cet insidieux protozoaire parasite, la leishmanie, ne s’est pas réveillée. Les symptômes les plus fréquents sont :
• Un amaigrissement progressif du chien
• Des problèmes de peau. Ulcères (petits cratères) au niveau du nez, des oreilles, des coussinets. Présence de pellicules en grand nombre (dermatite sèche) mais sans démangeaisons. Perte de poils.
• Des saignements de nez.
• Des ongles anormalement longs.
• Une augmentation de taille des ganglions, mais aussi du foie et de la rate.
• Une atteinte oculaire : inflammation des structures de l’œil (kérato-conjonctivite, uvéite). Elle se manifeste par un œil rouge, larmoyant, douloureux, avec des écoulements.
• Une atteinte mono- ou poly-articulaire (arthrite)
• Une destruction des reins, qui peut être très grave et souvent irréversible. Elle se manifeste sur la forme chronique par un chien qui urine davantage et, par conséquent, boit plus pour compenser.
La leishmaniose va être suspectée lors de la présence de l’un ou de plusieurs de ces symptômes, même s’ils sont discrets. Le diagnostic repose sur des analyses sanguines (sérologie, électrophorèse des protéines sanguines) ou dans certains cas sur des analyses tissulaires (biopsie cutanée, ponction de ganglion ou de moelle osseuse).
Le traitement permet de faire régresser les symptômes mais rarement de faire disparaître définitivement la maladie. Dans la plupart des cas, le chien reste porteur du parasite, et ce même si les techniques de laboratoire ne permettent plus au bout d’un moment de mettre en évidence sa présence. Il reste donc sujet à des récidives et sera généralement traité à vie. Le traitement associe un traitement par voie orale (généralement à vie) amorcé en même temps qu’une série d’injections leishmanicides.